Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 août 2013 1 26 /08 /août /2013 13:33

Qu'est-ce que c'est exactement ?

 

La cigarette électronique existe depuis plus de 10 ans. C’est un dispositif qui tente de reproduire les sensations du fumeur, en lui épargnant les produits toxiques issus de la combustion du tabac.

Un réservoir contient du propylene glycol, des arômes et éventuellement de la nicotine. Ce mélange est chauffé et inhalé. La fumée visible est en fait de la vapeur d’eau provenant des voies respiratoires de celui qu’il convient donc d’appeler un vapoteur et non un fumeur. La e-cigarette  est utilisée pour aider à l’arrêt du tabac mais certaines dérives commerciales veulent en faire un jouet ludique et inoffensif…

 

ça donne le cancer ?

 

Les études récentes montrent que le propylène glycol, massivement utilisé dans l’alimentation depuis des dizaines d’années et dans certains médicaments inhalés, ne possède à priori pas de toxicité connue pour des doses 100 fois supérieures à celles contenues dans les cigarettes électroniques. L’effet irritant décrit chez le vapoteur, lié à son effet asséchant, est justement recherché pour procurer   au fumeur les sensations qu’il éprouvait en fumant du tabac.

 Le magazine 60 millions de consommateurs décrit la présence de métaux lourds dans les e-cigarettes qui seraient cancérigènes, mais ils sont présents partout à l’état de trace (sauf dans l’eau de pluie, et encore...), y compris dans les eaux minérales. Indiquer leur présence sans préciser la quantité n’a aucun intérêt !

 

Ainsi pour l’instant, tout porte à croire que l’effet cancérigène d’une e-cigarette, s’il existe, n’est pas significatif.

 

De toute façon, il faut rappeler que la cigarette classique tue majoritairement par l’intermédiaire d’une augmentation du risque cardio-vasculaire (infarctus, AVC, artérite…). Or ce risque n’est plus présent avec la e-cigarette.

 

Alors pourquoi des voix s’élèvent-elles contre les e-cigarettes ?

Peut-être fut-il y voir l’influence des lobbies du tabac ou d’autres forces peu connues du grand public. Une chose est sûre : il est moins dangereux de vapoter que de fumer !

 

Pour autant, la e-cigarette n’est pas un jouet !

 

Bien que le risque soit donc très inferieur à celui du tabac, la e-cigarette reste un outil pour le sevrage du tabac ! Il faut le considérer comme tel, au même titre que des patches ou des gommes à la nicotine. Vapoter peut donc conduire à une dépendance et il ne faut surtout pas commencer à vapoter pour le plaisir, répétons le aux adolescents ! De plus, le e-tabac reste cher et peut être gênant pour l’entourage.

 

En conclusion :

 

La e-cigarette est un bon outil de sevrage du tabac (quoique coûteux). Elle n’a pas démontré de caractère cancérigène et est de toute façon moins dangereuse que le tabac.

Il ne faut pas vapoter pour le plaisir, la vraie victoire est l’arrêt complet du vapotage / crapotage !

 

Dr Steven Guyader

 

Pour en savoir plus: www.atoute.org

Partager cet article
Repost0
11 avril 2013 4 11 /04 /avril /2013 13:01

Le nombre de travaux sur la vitamine D a grimpé en flèche ces dernières années. Il y aurait donc du nouveau sous le soleil ?

Pendant longtemps sous-estimée, voire ignorée, cette vitamine est à la mode. Elle concentre tous les fantasmes de notre société : lutte contre le vieillissement, contre la déprime, les anomalies de peau…

Les supplémentations en vitamine D sont donc incontournables sur vos ordonnances mais quels sont ses effets réels ?

 

 vitD

Qu’est-ce que la vitamine D ?

 

Quatrième vitamine découverte, c’est est un ensemble de molécules comprenant l'ergocalciférol (vitamine D2) et le cholécalciférol (vitamine D3). On en trouve dans de nombreux aliments, mais avec du cholestérol et du soleil, le corps peut synthétiser sa propre vitamine D.

Les carences existent et peuvent donc être dûes au manque de soleil ou aux carences alimentaires.

 

Ce que l’on sait : son rôle dans l’os

 

Des carences sévères en vitamine D entraînent chez l’enfant le rachitisme, et ce sont les recherches menées sur cette maladie infantile qui ont conduit à la découverte de la vitamine en 1922. C’est pour cela que l’on propose des supplémentations en vitamine D chez les nourrissons.

De même, chez les femmes ménopausées, c’est un facteur de risque de fracture important, y compris pour les « fractures de fatigue ». Des fortes doses de vitamine D diminuaient le risque de fracture de 14 à 30 % dans une population de 65 ans ou plus.

Après la ménopause, il est donc utile de doser le taux de vitamine D dans le sang pour dépister une carence et de donner ces vitamines sous forme d’ampoules à boire tous les 3-4 mois en préventif, ou plus si nécessaire.

 

Ce que l’on découvre petit à petit…

 

De nombreuses études ont fait ressortir des avantages de la vitamine D dans de nombreux cas. Il est trop tôt pour les prendre comme des vérités mais les études sont sérieuses !

- La vitamine D réduirait les symptômes et le recours aux antibiotiques chez des enfants prédisposés aux infections respiratoires

- Les sujets diabétiques ayant un déficit en vitamine D voient leur maladie s’aggraver plus vite et les femmes ayant un taux bas de vitamine D au cours du 1er trimestre de grossesse développent plus souvent un diabète

- Les enfants des femmes ayant un taux bas de vitamine D pendant leur grossesse sont plus à risque d’être obèses. Par ailleurs, les enfants de 6 à 18 ans en surpoids ont plus souvent une baisse de vitamine D. Des taux normaux de vitamine D sont corrélés avec une moindre prise de poids chez les femmes de 65 ans ou plus.

- Une supplémentation en vitamine D peut aider les patientes qui ont eu un cancer du sein à supporter un traitement hormonal

- Les patients ayant une maladie d'Alzheimer ont plutôt des faibles taux de vitamine D

- Les personnes ayant un régime pauvre en vitamine D ont un risque majoré de faire un AVC

- Des taux bas de vitamine D sont corrélés avec une baisse de l'efficacité du traitement de l'asthme

- Les femmes carencées en vitamine D ont un risque augmenté d’avoir une maladie de Crohn

 

On suspecte aussi le rôle des carences en vitamine D dans les caries dentaires, la dépression, les allergies mais ce ne sont que des suspiçions.

 

conclusion : des taux faibles de vitamine D c'est mauvais, des taux plus élevés c'est bon ou c'est neutre !

Les conseils sont donc simples : il vaut mieux avoir une alimentation variée, sortir et avoir une activité physique à l’extérieur. Chez les nourrissons et les personnes de plus de 65 ans, une supplémentation régulière est proposée par votre médecin (3 à 4 ampoules par an semble être une bonne moyenne).

 

Dr Steven Guyader

 

Source : Medscape France

 

Partager cet article
Repost0
12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 09:17

cholesterolLe cholestérol est-il vraiment mauvais pour le cœur et les artères ? Les statines ont-elles un intérêt ? Deux ouvrages à sortir très prochainement, l'un signé du Pr Philippe Even, l'autre du Dr Michel de Lorgeril répondent  par la négative. Une position à contre-courant des données scientifiques habituellement admises (les statines réduisent la mortalité en luttant contre les effets délétères du cholestérol) propre à alimenter une nouvelle fois la controverse sur l'honnêteté de l'industrie pharmaceutique, la probité du corps médical et semant la confusion dans les esprits des patients.

 

Que nous disent ces ouvrages ? : Le cholestérol n'est pas l'ennemi public numéro 1et l'industrie pharmaceutique, pour des raisons de marketing, a trompé son monde sur les statines, qui sont en réalité des médicaments inutiles et délétères. Bien sûr, ce message peu nuancé (c'est le moins qu'on puisse dire), largement relayé par les médias, n'est pas propice à restaurer la confiance des patients, déjà bien ébranlée par les affaires du Médiator et des pilules de dernière génération, ni peut-être celle des médecins.

Nuançons cette position simpliste…

Qu’est-ce-que le cholestérol ?

Le cholestérol est une graisse qui circule dans le sang. Elle est indispensable à la vie mais elle a aussi la fâcheuse tendance à se déposer dans les artères. Si les artères s’obstruent, cela mener à des accidents vasculaires cérébraux , infarctus du myocarde,etc… Elle est transportée par deux types de molécules :

- le « HDL » qui va transporter le cholestérol en excès vers l’élimination de l’organisme, et qu’on appelle du coup « bon cholestérol ».

-Le « LDL » qui va mener le cholestérol en excès vers un stockage dans l’organisme et donc dans la paroi des artères. On l’appelle « mauvais cholestérol ». Il est recommandé de doser le LDL cholestérol régulièrement après 50 ans. Les statines diminuent le taux de LDL et augmentent le taux de HDL de façon spectaculaire.

Le bon sens veut donc que l’on privilégie un LDL- cholestérol bas sur la prise de sang. Mais qu’en est-il de la réalité scientifique ?

Pour prévenir la récidive d’un AVC ou infarctus, pas de doute !

Les études sont très claires en ce qui concerne les patients ayant déjà subi un problème vasculaire (AVC ou infarctus du myocarde ou ischémie de membre), c’est-à-dire dans ce qu’on appelle la prévention secondaire. D’ailleurs, les ouvrages polémiques ne remettent pas en question cela : les statines réduisent de façon spectaculaire la mortalité et la récidive d’un tel événement. Et ceci indépendamment du taux de cholestérol au départ.

Ainsi, si vous êtes dans cette situation, le bénéfice du traitement reste indiscutable !

Trop d'usage en prévention primaire ?

Les choses sont moins simples en ce qui concerne les patients qui n’ont jamais eu ce type de pathologie (on parle de prévention primaire). Il faut résonner en fonction des facteurs de risque. Pour dire les choses simplement, les personnes qui n’ont pas les artères déjà « abîmées » ont peu de risque. Leur taux de LDL cholestérol ne doit être traité que s’il atteint des doses énormes, ce qui est rare ! Les statines sont souvent de prescription abusive dans ce cas.

Pour les personnes ayant des artères abîmées, le traitement peut se discuter dans certains cas. Les artères peuvent être abîmées par : l’âge, le tabac, un terrain familial, le diabète, l’hypertension artérielle. Si vous présentez un ou plusieurs de ces risques, il faut discuter avec votre médecin de l’indication d’un traitement en fonction de votre taux de LDL-cholestérol (plus il y a de facteurs de risque, plus l'objectif est bas).

 Ce que l’on peut retenir des ouvrages cités, c’est qu’il existe un mésusage, sous forme d'une utilisation abusive- au vu des effets secondaires- en prévention primaire : « les statines sont à réserver aux personnes qui sont à haut risque c'est-à-dire qui cumulent plusieurs facteurs de risque tels qu'un diabète, une hypertension artérielle, un tabagisme... »  selon la haute autorité de santé.

En conclusion : chaque personne est unique ! Le cholestérol peut donc être pour vous un problème, ou non !

Tout dépend de vos facteurs de risque.

Malgré le ton définitif des ouvrages anti-statines, à l'heure où l'accent est mis sur la prévention, ces molécules gardent donc une place importante. Les auteurs ont pourtant le mérite de mettre le doigt sur des prescriptions sans nuances, abusives et parfois pourvoyeuses d’effets secondaires.

N'oublions jamais que la première mesure pour faire baisser le taux de mauvais cholestérol (et tellement plus !) est d'avoir des repas équilibrés et de pratiquer une activité physique régulière. Pas d'effets secondaires dans ces cas là...

Les statines peuvent être ou non indiquées mais il ne faut pas hésiter à en parler avec votre médecin. L’indication est à discuter et pourquoi pas à réévaluer au cours du temps (surtout si vous arrêtez de fumer ou changez votre mode d'alimentation).

Dr Steven GUYADER

Partager cet article
Repost0
15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 14:53

 

Suite à l’agitation médiatique concernant les pilules de troisième génération, voici un point sur ce que vous devez savoir :

Un contraceptif oral contient toujours une substance apparentée à la progestérone : un progestatif. Il est le plus souvent associé à une autre hormone : un estrogène. Depuis 1960, l’industrie pharmaceutique a cherché à inventer de nouveaux progestatifs qui provoqueraient moins d’effets indésirables, et l’on décrit 4 générations de ces substances :

Les 1ère et 2ème générations présentent peu de différences: la norethistérone,  le norgestrel, et le lévonorgestrel.

La 3ème génération comporte : le désogestrel, le gestodène et le norgestimate.

La 4ème génération est la drospirénone, parfois fusionnée avec la 3e génération.

 


1/ Une pilule est un médicament, il y a donc des risques


- La prise de tout contraceptif oral augmente le risque d’accident vasculaire, essentiellement par formation d’un caillot dans une veine (phlébite, embolie), plus rarement dans une artère (AVC). La majorité des caillots ne provoquent pas de séquelles, comme la phlébite, nécessitant seulement un traitement anticoagulant prolongé.

Ce risque devient notable en cas de tabagisme et/ou d’obésité et/ou d’hypercholestérolémie, et important en cas d’antécédents familiaux de ce type d’accidents.


-Les pilules de troisième génération semblent augmenter les risques de façon plus importante

Les pilules contenant des progestatifs de 1ère et 2ème génération semblent augmenter le risque de caillot: il passe de 1/10 000 à 2/10 000 chaque année par rapport aux non-utilisatrices de contracteptif oral. Les pilules de 3ème génération semblent le multiplier par deux, le faisant passer à 4/10 000 chaque année. Je dis "semblent" car nous n’avons pas de preuve formelle : lorsque nous comparons la fréquence des accidents, nous ne pouvons pas être certains que ces femmes sont totalement comparables, et que la différence observée est uniquement due à la nature de la pilule. Néanmoins, la convergence des travaux scientifiques allant dans ce sens rendent cette augmentation de risque très probable.

Il n’est donc pas logique de prescrire en première intention une pilule de 3ème génération. De plus, le surcroît de risque n’est justifié par aucun élément scientifique en matière de meilleure tolérance attendue (prise de poids, migraines, acné). Il semble néanmoins possible de les essayer en deuxième intention, chez une femme qui tolère mal les 1ère et 2ème générations.


Voici la liste des contraceptifs oraux dits de 3ème génération et commercialisés en France :

Contraceptifs contenant du désogestrel

DESOBEL generique

DESOGESTREL RATIOPHARM generique

DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARAN generique

MERCILON

VARNOLINE

VARNOLINE CONTINU

Contraceptifs contenant du gestodène

CARLIN générique

EDENELLE générique

EFEZIAL générique

FELIXITA générique

GESTODÈNE/ÉTHINYLESTRADIOL  générique

HARMONET

MELIANE

MELODIA

MINESSE

MINULET

MONEVA

OPTINESSE générique

PERLÉANE générique

PHAEVA

SYLVIANE générique

Contraceptifs contenant du Norgestimate

CILEST

EFFIPREV

TRIAFEMI

TRICILEST

Enfin, les pilules contenant de la drospirénone (4ème génération) semblent exposer à un risque encore plus important que celle de 3ème génération. Il en est de même pour les traitements de l’acné contenant de la cyprotérone (Diane 35 et génériques).


2/ Néanmoins, les risques sont extrêmement faibles !


 

 1 "chance" sur 10000 tous les ans de faire un accident chez les non-utilisatrices de pilule. 
 2 sur 10000 pour les utilisatrices de pilule de 1 et 2ème génération. 
 4 sur 10000 pour les utilisatrices de pilule de 3ème et 4ème génération. 
 6 sur 10000 pour une femme pendant une grossesse. 
Le tout sans certitude : la probabilité pour que ce surcroît de risque soit lié à un biais statistique (les utilisatrices de ces pilules n’auraient pas le même risque de base) n’est pas nulle.

 

Ces probabilités concernent des accidents sérieux comme des phlébites, mais qui se traitent bien et guérissent le plus souvent sans séquelles. Ce dont on parle dans les médias actuellement, c’est d’accidents vasculaires cérébraux ou d’embolies pulmonaires graves. Ces deux complications sont beaucoup plus rares et il y a un amalgame entre le risque de phlébite et d’AVC. Une femme sans facteurs de risque familiaux a autant de "chances" de faire un AVC avec séquelles que de gagner le gros lot du loto en jouant 10 € !


3/ Que conclure en pratique ?


Ce débat permet de rappeler que la pilule n’est pas un médicament anodin, et que son rapport bénéfice /risques doit être évalué avant prescription et la patiente correctement informée. Ce qui semble logique, c’est de ne pas donner en première intention les pilules de troisième génération, mais de les réserver aux femmes qui auraient un problème de tolérance avec les deuxièmes générations. Tout en sachant que la preuve que ces pilules donnent moins d’acné ou de maux de tête n’est pas établie.

Par ailleurs, comme l’a recommandé la Haute Autorité de Santé, il n’est pas nécessaire d’arrêter en urgence une pilule de 3ème génération bien supportée, mais il peut être utile d’en parler à son médecin lors de son renouvellement. En effet, les accidents apparaissent généralement en début de traitement, et les accidents graves et irréversibles sont rarissimes. À chaque femme de faire son choix, un choix éclairé par ces informations et celles fournies par son médecin.


tiré du site Atoute.org, Dr Dominique DUPAGNE

Dr Steven GUYADER

Partager cet article
Repost0
5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 09:56

Chemise%20Hopital 0Article tiré du site MEDSCAPE France

 

Tout a commencé le 27 juillet. Leya-mk - une kinésithérapeute anonyme qui tient un blog - a publié un article sur les mésaventures d’une patiente de 85 ans qui, à l'occasion d'une séance de rééducation, s'est retrouvée fesses à l'air au cours d'un exercice car les pressions de sa chemise d'hôpital se sont détachées. Et cette malade s'en est excusée auprès des soignants présents, ce qui a provoqué la colère de la kinésithérapeute hospitalière bloggeuse.

« Dignité, mes fesses »

Son billet « Dignité, mes fesses » n'avait pour but que de calmer son énervement face à un fait qui semble acquis à l'hôpital : les patients, même autonomes, doivent porter une chemise d'hôpital courte, fermée à l'arrière par quelques boutons pressions.

Très objective, Leya-mk reconnaît que pour les patients alités qu'il faut changer régulièrement, cette tenue est tout à fait appropriée. Mais pour les autres - et notamment ceux qui relèvent d'une intervention qui leur impose de ne pas porter de sous -vêtements - les atteintes à la dignité sont fréquentes.

Combien de personnes âgées déambulent dans les couloirs les fesses à l'air, sans émouvoir les soignants et en provoquant parfois des rires ou de la gêne des autres patients, des familles voire de toutes les personnes présentes ?

Un bouche à oreille numérique

C'est de cette façon que le 31 juillet, un médecin généraliste qui tient aussi un blog de façon anonyme - propose une pétition : « Pour des chemises d'hôpital respectant la pudeur et la dignité des patients »

L'objectif : recueillir 10 000 signataires et la faire parvenir au Ministre de la Santé et aux directeurs d'établissements hospitaliers.

Des chemises adaptées existent, ailleurs…

Pourtant, des modèles de blouse, adaptées aux soins et en même temps compatibles avec la dignité des patients, existent. Au Canada et en Grande-Bretagne, elles sont déjà utilisées.

La pétition a connu un succès exponentiel. Les 10 000 signatures ont été obtenues en moins de 15 jours. Les médias grand public ont relayé cette action et les réactions des soignants ont été parfois très violentes : on trouve sur les réseaux sociaux des infirmières qui disent « vous savez ce que c'est d'enlever des pyjamas à des patients en arrêt cardiaque», d'autres qui jugent cette pétition "farfelue et nulle alors qu'il y a de vraies urgences à l'hôpital »…

Les services du Ministère au travail

Toujours est-il que le 9 aout, Marisol Tourraine a dit que « si cette question est perçue comme secondaire par certains, elle ne l'est pas à mes yeux…. Il en va de la dignité de la personne…. J'ai saisi les services du Ministère afin qu'ils me fassent des propositions au retour des congés d'été ».

 

Dr Steven GUYADER

Partager cet article
Repost0
1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 17:29

sport

 

Chez tout demandeur de licence pour la pratique d'un sport, une consultation chez votre médecin généraliste est nécessaire. Ce certificat engage la responsabilité médico-légale de votre médecin sur le plan civil et pénal. Il ne sera pas délivré sans une consultation et mérite donc tout le temps de cette consultation. 
 
Le controle médical doit être annuel, pour autoriser la pratique du sport en compétition. (Loi Buffet 1999).
 
Certain sports nécessitent d'effectuer ce certificat chez un médecin agrée par votre fédération, ou par un médécin du sport : 
- sports de combat avec mise KO (comme la boxe)
- sports utilisant les armes à feu
- sports mécaniques ( auto-cross, moto ...)
- alpinisme
- sports aériens (sauf les baptêmes en tandem ou l'aéromodélisme)
- sports sous-marins (sauf initiation à la plongée < 10 mètres chez les adultes)
 
Lors de cette consultation, votre médecin sera amené à vous poser plusieurs questions ( maladie cardiaque dans votre famille, passé sportif, traitements en cours, habitudes de vie : tabac ...).
 
En second lieu, il va procéder à votre examen clinique : auscultation du coeur, prise de tension artérielle, examen des articulations éventuellement.
 
Enfin, si vous avez entre 12 ans et 35 ans, il réalisera un électrocardiogramme ( l'ECG est une représentation graphique du potentiel électrique qui commande l'activité musculaire du coeur. Ce potentiel est recueilli par des électrodes à la surface de la peau. C'est un examen rapide ne prenant que quelques minutes, indolore et dénué de tout danger). Cet ECG sera rénouvelé tous les 3 ans jusqu'à 20 ans, puis tous les 5 ans jusqu'à 35 ans. Le prix de la consultation sera majoré.
 
Au delà de 35 ans, votre médecin décidera de la conduite à tenir en fonction de votre activité sportive et de vos facteurs de risque (tabac, antécedent familiaux, cholestérol, diabète,hypertension artérielle ...etc).
 
Dans toutes ces situations, il est possible que votre médecin demande une consultation complémentaire chez un cardiologue avant de signer votre certificat :
- si votre examen clinique ou ECG est anormal (douleur, essoufflement, souffle au coeur ...)
- si vous souffrez de problème cardiaque
- si vous reprenez le sport après une longue periode de sédentarité 
- si vous avez plus de 65 ans
- si vous présentez plusieurs facteurs de risque (tabagisme + /- cholesterol + /- hypertension +/- diabète ...etc)
 
Pour les enfants, il est judicieux d'amener le carnet de santé, afin de profiter de cette occasion pour vérifier l'état des vaccinations, les courbes de poids et taille ...etc
 
Enfin, dernière info plus pratique : pensez à prendre votre rendez-vous en avance ! La période de fin aout /début septembre étant toujours très chargée.
 
Dr Syndie CANN

Partager cet article
Repost0
4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 09:47

medecine du travail sante de fer 

Les visites médicales périodiques ont pour objectif de s’assurer du maintien de l’aptitude au poste de travail occupé, mais également de s’informer sur les conséquences médicales des expositions au poste de travail et du suivi.

 

Il existe deux types de situations :

 

1/ La surveillance médicale simple

 

La surveillance médicale simple est désormais définie par l’article  R 4624-16  du code du travail:  sa définition a été modifiée au 1er juillet 2012 :

« Le salarié bénéficie d’examens médicaux périodiques, au moins tous les vingt-quatre mois, par le médecin du travail. »
Un salarié est donc considéré en surveillance médicale simple, dès l’instant qu’il n’est pas exposé à un risque qui justifie une surveillance médicale renforcée.

 

Ce qui a changé au 1er juillet 2012 :

Les salariés bénéficient d’examens médicaux au moins tous les 24 mois mais l‘agrément du service de santé peut prévoir une périodicité qui dépasse 24 mois, si des entretiens infirmiers sont mis en place ( des rendez vous organisés non pas avec le médecin du travail mais un infirmier de santé au travail) ainsi que des actions pluridisciplinaires annuelles, tout en tenant compte, lorsqu’elles existent, des recommandations de bonnes pratiques.
Précision : l’annualité des actions pluridisciplinaires doit concerner des branches professionnelles ou des secteurs géographiques et non pas des entreprises individualisées.

A l’occasion des visites médicales périodiques de médecine du travail, peuvent être réalisés :

 

2/ La surveillance médicale renforcée, pour certains travaux et certaines situations personnelles

 

Depuis le 1er juillet 2012, le nombre de risques professionnels qui impose de mettre en place une surveillance médicale renforcée a beaucoup diminué. D’autre part, la surveillance médicale renforcée imposait auparavant des visites nécessairement annuelles, désormais, l’article R 4624-19 du code du travail prévoit que le médecin du travail pourra espacer ces visites médicales dans le cadre de la surveillance médicale renforcée en tenant compte des recommandations, mais il ne pourra pas s’écouler plus de 24 mois entre 2 visites médicales.

 

Quels salariés sont soumis à surveillance médicale renforcée depuis le 1er juillet 2012 ?

 La surveillance médicale renforcée concerne beaucoup moins de salariés :
Article R 4624-18 du code du travail :

« Bénéficient d’une surveillance médicale renforcée :
1° Les travailleurs âgés de moins de dix-huit ans ;
2° Les femmes enceintes ;

3° Les salariés exposés :

a) A l’amiante ;
b) Aux rayonnements ionisants ;
c) Au plomb dans les conditions prévues à l’article R. 4412-160 ;
d) Au risque hyperbare ;
e) Au bruit dans les conditions prévues au 2° de l’article R. 4434-7 ;
f) Aux vibrations dans les conditions prévues à l’article R. 4443-2 ;
g) Aux agents biologiques des groupes 3 et 4 ;
h) Aux agents cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction de catégories 1 et 2 ;

4° Les travailleurs handicapés. »

 

Pour plus de renseignements : http://www.atousante.com/visites-medicales/2-types-surveillance-medicale/smr-surveillance-travaux-decret/

Dr Steven Guyader

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog du cabinet médical de Châteauneuf-du-Faou et ses environs.
  • : Blog destiné aux patients du Cabinet médical. Il contient des renseignements pratiques, et des articles d'information médicale.
  • Contact

urgences et permanence des soins

urgences

Du lundi au vendredi :

Entre 12h et 14h et de 17h à 19h30, pour les problèmes urgents, une permanence téléphonique est assurée. Le numéro à appeler est précisé sur le répondeur téléphonique du cabinet.

Après 19h30, appeler le 15.

 

-Le samedi après 12h, le dimanche, et les jours fériés :

la maison médicale de garde de Carhaix est ouverte tous les samedis de 12 heures à 20 heures et les dimanches et jours fériés de 8 heures à 20 heures. Les 4 médecins du cabinet y assurent des permanences. Accessible en faisant le 15
Le 15 est un numéro de régulation des soins. Le régulateur peut vous dispenser des conseils ou vous orienter vers le professionnel adapté à la situation. Il n'impliquera pas le déplacement systématique d'une équipe du SAMU.

Recherche

le cabinet

2, rue Tristan Corbière

 29520 CHATEAUNEUF-DU-FAOU

02 98 81 85 19

secrétariat ouvert de:

08h à 17h du lundi au vendredi

08h à 12h le samedi

qui sommes-nous?

Dr Syndie CANN : absente les mercredis

Dr Sylvie COQUIL : absente les jeudis 

Dr Steven GUYADER : absent les mardis

Dr Sabine VERNEJOUX absente les lundis 

 

Les informations médicales contenues dans ce site sont libres et indépendantes de toute entreprise commerciale ou à but lucratif. Elles reflètent l'avis des auteurs et s'appuient sur les données récentes de la science et les conférences de consensus ou les grandes études internationales.

Le site ne contient aucune bannière publicitaire et n'est financé par aucune organisation publique ou privée.